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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 21:30

 Certains ont décidé de rester dans la filière initiatique « primitive » qui distingue deux initiations portées par deux moitiés d’un même processus allant de la différenciation vers l’unification. Cette étude ne concerne pas les initiations en loges mixtes parfaitement valables par ailleurs qui installent l’indifférenciation dès le cabinet de réflexion. .    

 

Les deux moitiés dans l'Un.

 

La différence portera moins sur la forme que sur les éléments eau et feu dont on connaît la difficile conciliation. Les loges restant différentes quant au genre. Ce point de vue archaïque au sens de « l’arché » est une très ancienne tradition. Pour en comprendre le sens, nous sommes renvoyés « in principio » soit dans les arcanes de la Genèse.  

Ceci permet d’expliquer qu’a certains rites la décision fut prise de maintenir la différenciation sur le début du parcours initiatique. Au terme de l’initiation au REP comme à d’autres il y aura non pas de« mixité » initiante qui suppose encore une différenciation et une hétérogénéité, mais fusion qui suppose homogénéité finale des filières initiatiques aboutissant à un retour à l’Unité.  

 L'Unité symbolique entre homme et femme découle de la fameuse chose double, la « res binah », idéal d’un rebis ou de l’androgyne initial, soit le retour à une source indifférenciée dans son genre.  

L’enjeu au terme d’un long parcours initiatique est de réunir ce qui fut différencié. Cette unité des genres est typique d’une ancienne tradition qui nous vient en partie des marches de l’Europe. L’Écosse mythique est un endroit abrité, tel un sanctuaire qui s’est nourri des filières initiatiques antérieures au modernisme du Siècle des lumières. C’est dans ce fond commun entre le futur antérieur et le passé que l’on peut soucher une transmission.  

Il faut tenter de rester imperturbable et à l’écart de toute contingence. L’initiation par le genre demeure la valeur universelle, il suffit de relire Mircea Eliade ou René Guenon. La franc-maçonnerie reconnaît l'égalité des sexes dans le respect de la différence.  

Autrement dit, face à une pratique mixte , nous décrivons une pratique où la séparation des genres est conforme à la Genèse. Cette séparation permet de mieux s’identifier pour mieux fusionner avec notre partie manquante, condition sine qua non d’achèvement du parcours initiatique. C’est en effet « le connaît toi toi-même » qui reste un préalable à toute ascension spirituelle ordonnée et graduelle.  

La modernité a transformé les rituels initiatiques pour les rendre intelligibles au plus grand nombre. C’est ici une option qui n’est pas obligatoire. Sans être anti moderne, on peut faire l'effort de reconnaître les archaïsmes en ce sens qu’ils nous apportent une plus grande proximité avec la source. La lecture de ces archaïsmes implique la connaissance d’éléments de langages perçus par l’intelligence du cœur et de l’esprit. À charge pour ceux qui le pratique d’en expliquer l’aspect historique, photographie initiatique de la fin du XVIIème siècle. Certains rites tentent de restituer le moment qui précède le Siècle des Lumières. Ce fut une époque où la stabilité et le caractère éternel des structures traditionnelles n’étaient pas remis en cause par l’éclatement philosophique et politique des trois voies initiatiques. Les frères étaient férus de rosicrucianisme, d’alchimie de science hermétique, de connaissance parfaite de la philosophie grecque, d’études gréco-latines, de celtisme et de druidisme. Leurs bases culturelles s’appuyaient sur une connaissance parfaite de la Bible, livre de chevet de tout bon sujet du Roi d’Écosse et d’Angleterre. Ces matières n’étaient pas vues à l’époque comme exotiques ou sujettes à caution.

 

La conscience de l’Unité.  

La  « mens » consistant en l’arrivée de l’esprit dans le corps animé, se faisait en rapport à la connaissance traditionnelle, où l’esprit accueilli par l’âme, anime le corps et permet la fameuse relation avec le spirituel et le ciel. Ce positionnement graduel donne les trois niveaux de conscience et de discernement. Ces trois niveaux de conscience sont en rapport avec la tripartition traditionnelle de l’être sur le mode : corps, âme et esprit. Un rapprochement utile pourra se faire avec la découverte graduelle des trois axes de la loge. Le premier est l’axe de la vie avec cet axe solsticial et équinoxial de la lumière, soit l’axe Est-Ouest. Cette lumière autorise la vie sur terre avec la présence bénéfique du Soleil et de la Lune. Le second à trait à l’axe Nord-Sud qui est l’axe découvert par le pas du compagnon qui s’harmonise dans l’Étoile flamboyante. Le troisième sera l’axe Nadir Zénith qui sera l’axe d’élévation ou d’exaltation principiel du maître.  

Cette lecture outrepasse les problématiques andersonniennes sans les nier, en remontant aux sources mêmes de la cosmogonie traditionnelle.  

Les rites initiatiques ne sont pas un mode d’emploi pour résoudre les problèmes sociaux de notre époque ni pour justifier l’hyper modernité des temps futurs et la « numérisation » de l’âme humaine. Ce n’est pas leur finalité. Ils peuvent cependant apporter un éclairage sur les valeurs stables et immuables et parfois « oubliées », en complément d’autres réflexions.  

L’initiation par la reconnaissance du genre, est un cheminement qui est moins le produit de la société que des anciennes traditions. Ainsi les rites initiatiques s’adressent indistinctement à des femmes et des hommes qui aspirent au «  commencement » et à la réintégration du Tout.   

L’homme comme sujet et objet de savoir devient élément de la connaissance et peut percevoir un Tout qui dépasse les limites de son horizon. L’initiation doit permettre à chacun de voir son image intégrée dans la transparence de l’Unité.

 

L’initiation par la reconnaissance du genre.

 

Que dit Robert Ambelain de l’initiation masculine en son point d’entrée qui est la chambre de réflexion au REP :  

 « Avant l’Ouverture des Travaux, le Candidat aura été placé dans un Cabinet où il demeurera seul, livré à ses réflexions, pendant un certain temps. On lui aura soumis quelques questions relatives à la morale, tracées sur papier, auxquelles il aura à répondre par écrit.  

Lorsque le Candidat aura ainsi médité pendant un quart d’heure environ dans ce Cabinet, le Frère Maître de Cérémonies viendra lui bander les yeux et le conduira en cet état dans un autre Cabinet obscur dénommé Chambre de réflexion.  

Cette Chambre de réflexion sera tendue de noir, éclairée par une seule lumière rendant une faible clarté. Il y aura quelques ossements et d’autres objets susceptibles d’inspirer de la frayeur au Candidat, un crâne et un poignard disposés sur une petite nappe noire feront l’affaire, placés devant la bougie allumée.  

Le Maître de Cérémonie aura introduit le Candidat dans la Chambre de réflexion, il s’en retirera et fermera la porte derrière lui. »  

Au surplus du décorum minimal on peut y adjoindre le tableau de réflexion reproduit ci-dessous avec posé sur la tablette, un épi de blé ou du pain, une coupelle d’eau, du soufre, une fiole de mercure.  

Pour les loges de la filière féminine on substitue au poignard, un tartan écossais et une quenouille axiale avec du fil autour.  

Évidemment, la substitution du poignard par l’étoffe et sa source pose la question de la complémentarité des deux initiations, sachant que les autres éléments sont communs. Dors et déjà nous pouvons faire un rapprochement avec le fil d’Ariane qui permet à Thésée armé du poignard de s’aventurer dans le labyrinthe afin de tuer le Minotaure au centre du dédale. Vaincre le monstre ne suffit pas il faut alors ressortir grâce au fil et donc à Ariane. C’est donc le couple Thésée-Ariane qui ensemble « renaît » à une autre lumière.  

La question de la métamorphose de l’Homme au centre de la Terre avec la rencontre de la partie sombre qu’il doit vaincre est l’enjeu de la complémentarité entre Ariane et Thésée. Thésée ne peut vaincre sans Ariane, et Ariane guide les pas de Thésée par le fil. La réunion de deux acteurs forme la victoire de la lumière. Ceci doit nous aider à comprendre la complémentarité des voies initiatiques masculine et féminine, reliées par le fil. 

 

Le lien libérateur.  

 

Il faut noter que ni le poignard, ni le tartan et la quenouille ne seront présent en loge, signifiant qu’en loge nous sommes devenus maçon sans distinction de genre. Le maçon en loge quelque soit sont genre travaille avec les mêmes outils à tailler sa pierre.

Quelque part se pose dans la transmission la question du lien. Ce lien est celui d’une tradition initiatique dûment transmise dans un chaînage dûment identifié. Ce lien n’implique aucune inféodation, mais au contraire une indépendance par la conscience plus élevée de soi-même.  

En reliant ainsi les initiations masculines et féminines, nous dépassons toutes les considérations polémiques liées à la mixité des loges. De plus nous pouvons mieux comprendre la dévolution de l’influence spirituelle et sa préservation par la loge. Il existe en effet une relation entre l’influence spirituelle que nous avons reçue de nos aînés et son maintien au sein des loges. La modalité de l’essaimage témoigne du caractère intuitu personae de la transmission. La loge devient réceptacle matriciel de cette influence avec les maçons qui lui donnent vie.  

Ce lien se fait dans le cadre d’un chaînage immémorial de transmission. Chaque initié est un maillon responsable, et pour mettre en œuvre la transmission il faut une loge. Le fil est un lien spirituel vivant, il ne devrait pas être rompu. La mort elle-même ne rompt pas ce lien. Finalement notre liberté dépend de notre transmission et de la reconnaissance de notre partie manquante masculine ou féminine et de notre place dans un « chaînage » immémorial d’initiés sur la « trame » rituelique des loges. Paradoxalement, la reconnaissance de ce double lien nous libère par un processus d’individuation qui reste l’objet premier de l’initiation. Notre liberté passe par la transmission et la reconnaissance de l’autre. Ici l’autre est la partie complémentaire. Le fil de l'union à l'autre confortera la transmission sur un plan générationnel. C’est un aspect clanique que nous devrons examiner et dépasser.

 

 

L’initiation élémentaire.

 

A)     Par l’eau ou par le feu    

 

Traditionnellement le genre masculin implique une initiation par le feu, le genre féminin par l’eau.    

Évidemment la distinction ne se justifie que pour préparer un beau mariage alchimique, il y aura à terme fusion et non pas « confusion » des genres. Cette différence symbolique des genres reconnue dans le parcours des parvis sera assumée dans le cabinet de réflexion puis abandonnée dans la loge. Nous passerons de la différence assumée à la complémentarité pour finir dans l'unité.  

C’est par le feu que la nature est changée : potier, forgeron métallurgiste alchimiste, orfèvre, et c’est par l’eau qui descend du ciel que la vie s’installe : culture, élevage, filage et tissage, etc. C’est l’accès aux fruits et produits de la terre par l’action de l’eau et du soleil.  

Conséquence de ces antiques traditions, la loge masculine initiante par sa nature, voit l’épée flamboyante au repos sur l’autel du Maître de Loge la pointe tournée vers la lune et se charge au feu du soleil. Dans le cas d’une loge féminine initiante, elle sera pointée au repos vers le soleil se charge à l’eau de la lune. Ce seront aussi les derniers restes d’une différenciation car désormais le travail sur la pierre se ferra avec les mêmes outils mais avec une sensibilité différente.   

Dans les deux cas, il est dans les attributions du MDL d’unifier les « éléments » sur un plan donné, dans une relation harmonieuse et éclairée entre le haut et le bas. Il tient l’épée à main gauche et maillet à droite et en bande, reliant le ciel au cœur, soit pour les initiés « l’esprit par l’âme dans le coeur de l’homme ». La tripartition de l’Etre est ainsi prise en compte.  

En loge féminine c’est donc l’eau fécondante et purificatrice venue du ciel jusqu’en terre qui fertilise l’âme en terre pour en faire germer l’esprit.  

L’esprit descend du ciel  par le feu représenté par le rayon céleste ou par la foudre, mais il vient aussi par l’eau qui « anime » la graine des profondeurs terrestres pour aller chercher la lumière en  germant. En vérité, le feu et l’eau sont indispensables au miracle de la vie.  

Le REP consacre le feu et l’eau dans une même unité principielle celle de l’hexagramme qui devient alors le résumé de la pensée hermétique suivant la table d’émeraude : « Ce qui est en haut et comme ce qui est bas ». La jonction du triangle montant du feu et du triangle descendant de l’eau se fait par le rayonnement à partir du Principe dans les six directions de l’espace et suivant les trois puissances axiales du centre ontologique. Sur un plan graphique, le motif de la partie haute se reflète dans le miroir de la ligne de partage des eaux qui est aussi une ligne d’horizon, nous donnant deux éléments de base supplémentaires qui sont la terre et l’air.  

L’universalité symbolique de l’eau est consacrée au plan initiatique et dans la Bible. Son action principale tient à son caractère purificateur (fontaine de Siloé, eau lustrale et déluge, etc.), germinal et fécond au premier degré (l’eau source de vie s’infiltre dans les tréfonds et se retrouve associée à la graine), lors de la progression initiatique c’est son rôle de miroir (surface des eaux) qui va permettre à l’initié sur le chemin de mieux se connaître sans tomber dans le syndrome de Narcisse.  

Outre le symbole de vie quelle porte en elle, l’aboutissement de l’initiation par l’eau aux trois premiers degrés concerne le domaine de la parole divine qui s’applique à l’esprit et principe créateur. Elle y est associée à la Genèse 1,2 et  à l’Apocalypse 22,17.    

Symboliquement, c’est donc une capacité à recevoir l’Esprit qui s’organise dans le rituel initiatique du 1er au 5em et 6ème degré du REP. Traditionnellement faut un corps purifié par l’eau  pour recevoir le souffle de l’âme puis enfin le feu de l’esprit. Sans âme ni souffle, le feu ne peut installer l’esprit dans le corps. Du reste suivant la Genèse c’est sur la surface des eaux qu’est né le souffle divin caractérisé par le logos. Ce souffle, c’est l’âme qui anime les corps[1].  

Sur un plan vital, l’épreuve de la terre suppose la présence d’une graine. Le voyage de l’eau purificatrice va nourrir la graine en terre, celle-ci germe se nourrissant des éléments premiers et va recevoir dans le voyage suivant le « souffle », âme animant le corps de forme. Pour finir, ce bel ensemble reçoit le feu « esprit » dans l’interprétation principielle de la lumière.    

L’esprit se manifeste par un travail engageant la conscience, traduisant une progression sur la voie intérieure. Ceci suppose le réveil préalable du maître intérieur qui seul capable de voir la lumière incréée (MPE).  

Ramenée au lieu sacré du temple, l’eau puisée à la fontaine de Siloé était versée en libation sur l’autel, restaurant  les quatre fleuves du paradis et toutes les eaux de la création. Elle correspond aussi à la prophétie de Zacharie qui indiquait que l’eau, représentant l’esprit du Temple, devait jaillir de sous les fondations du temple. Pour les bâtisseurs, cette eau est l’Esprit du Temple  maison du créateur. Son origine est souterraine comme la plupart des éléments extraits du cabinet de réflexion.  

Pour les chevaliers, l’eau quittera la gravité terrestre pour rejoindre « la parole qui souffle à la surface des eaux », soit dans l’espace compris entre la terre et le ciel. Elle change d’état et devient vapeur montante puis rosée matinale… Ainsi s’accomplit le mystère de la rose sur la croix.  

L’eau du baptême inaugure le passage du fleuve séparant la première Alliance et la seconde. C’est  Saint-Jean le Baptiste qui  met en scène le passage par l’eau est c’est un autre Saint jean dit l’évangéliste qui complétera cette action par le feu-lumière ou feu-principe. Voilà en quelques lignes les fondements de l’initiation par l’eau en loges féminines.  

Ainsi, les loges mixtes ne sont pas initiantes au REP, elles se consacrent à la recherche. Néanmoins c’est sur d’autres bases d’une complémentarité immédiate que les loges mixtes pratiquent l’initiation et les explications quelle donnent sont parfaitement valable en regard des  rites pratiqués. Le REP préfère organiser la complémentarité dans une progression graduelle.  

La tenue se déroule alors avec l’épée flamboyante en accord avec le genre du MDL. La loge au plan administratif est versée dans la rubrique loge de recherche.  

Le choix de l’eau et du feu est imposé par le genre[2] du MDL qui ne peut donc initier que dans son genre et dans une loge du même.

 

B)      Du filage et du tissage – généralités.

 

 

1)       Le métier : de  la matière à la forme.  

Le bâtisseur, le potier et la fileuse-tisseuse sont les arts de la matière transformée. Le génie humain en devient démiurgique au point de donner à celui qui détient le savoir-faire, des pouvoirs en relation avec la création.  

Le cas du forgeron est particulier. Le pacte qu’il doit passer avec les forces infernales pour extraire leur minerai caractérise son impureté. C’est pour cette raison que Tubalcaïn n’a pas droit de citer dans le rite écossais primitif. Il fut valablement assimilé par des rites qui ont fait la part belle aux progrès techniques. Cette évolution accompagnerait pour certain une métallisation du langage associée à la rétractation de l’esprit. Finalement Tubalcaïn appartiendrait à la fraction fautive dans le crime d’Abel qui fut éloigné ou exilé loin du centre créateur.  Tubalcaïn successeur du meurtrier Caïn incarne la faute entraînant la chute de l’homme et son l’exil dans les replis de la terre. La franc-maçonnerie écossaise primitive conserve la cérémonie de l’abandon des métaux avant d’ouvrir les travaux, ce n'est pas pour acceuillir tubalcaïn. Cet abandon des métaux renforce l’idée d’une purification de la matière première afin d’affiner, de « rectifier[4] » les éléments constitutifs de l’être.  

Le métier artisanal fait naître transforme la matière purifiée, et fait naître les formes esthétiques. Comment naissent les formes ? Par le savoir-faire et le savoir-être.  

C’est la maîtrise du monde des formes qui justifie la transmission initiatique associée au savoir-faire. À un travail esthétique, et donc purifié, sur la matière correspond un travail sous-jacent de l’esprit. L’addition des formes,  du savoir-faire complémentaire et du savoir-être spirituel donne accès à la connaissance[5].    

Vu de l’extérieur, le tour de main devient une notion quasi magique qui n’a pas de prix comme l’œuvre d’art. Vue de l’intérieur cette réussite est l’aboutissement d’une transmission et d’une réalisation de soi.  

Ces métiers participent du monde des formes, produisant une perfection matérielle et esthétique par inspiration de l’esprit. Dans notre cas le tissage donne le vêtement qui par analogie est une seconde peau.  

Au plan collectif le tissu peut être une expression d’un socle identitaire clanique lié au celtisme, au druidisme et à toutes sociétés primitives hiérarchisées. Les sociétés traditionnelles ont pour point commun une histoire de l’origine du monde et de l’homme sous l’aspect d’un acte artisanal.

 

2)       Le tissage narratif.  

L’étoffe tissée est une page d’écriture, d’où la racine commune entre « textile » faisant récit et « texte ». Il ne s’agit pas de folklore, mais d’une ancienne écriture de la tradition par le langage des signes universels.

 La base de cette écriture repose sur trois éléments : l’horizontale, la verticale et la couleur avec pour sommet significatif la croix. On retrouve des traces de cette écriture dans le langage du blason. Plus tard le canevas et la broderie puis la tapisserie, renforceront le caractère narratif du tissu sous un angle plus extérieur. Plus simplement en loge, le pavé mosaïque est moins une juxtaposition de cases qu’un tissage, illustré par ses bandes noires et blanches entrelacées comme tressées dans la largeur et la longueur. Il s’agit d’une image contrastée de la chaîne et de la trame.  

Toute écriture traditionnelle doit être capable de décrire l’univers et sa naissance. Le tissu-linceul remplit cette fonction, en accompagnant la naissance et la mort. Pour la vie nous avons le tartan écossais dans le cabinet de réflexion qui accueil le nouveau-né dans sa tribu et pour la mort, nous avons le voile noir posé sur le cercueil ou le corps d’Hiram.

 

3)       l’ordonnancement de la matière.  

La spécificité de l’initiation féminine au REP, passe par le cabinet de réflexion. Nous y trouvons en plus des éléments déjà présents dans les initiations masculines, deux éléments fondamentaux et spécifiques. Ils ont tous les deux des caractéristiques du domaine des petits mystères et au surplus une lecture particulière en matière cosmogonique.  

L’espace du cabinet de réflexion illustre le retour de la matière dans son état indifférencié avec des incompatibilités marquées comme le soufre et l’eau. Le cabinet va réaliser l’union des contraires pour faire naître la vie grâce à l’action transformatrice de la lumière et la naissance du temps.  

Deux fonctions ancestrales sont recouvertes par la quenouille et le tartan, il s’agit du filage et du tissage. Ces deux activités appartiennent aux mystères de l’existence suscitée par leur présence dans le cabinet de réflexion.  

La rencontre de la chaîne et de la trame est aussi celle de l’espace et du temps, soit du ciel et de la terre. La forme elle-même est née de l’espace et du temps, et d’après la Genèse c’est le logos, le verbe qui ordonna la manifestation et la différenciation. Du verbe nous passons à la parole de la transmission pour l’homme.  

La différentiation de la Genèse dépend et s’associe au temps. Le temps est celui de la durée du jour et de la lumière et du règne solsticial du soleil et de l’influence de la Lune. Ainsi la partie haute du métier est le ciel et la partie basse la terre.  

Entre terre et ciel, la chaîne verticale fait le lien axial et la trame marque le cycle du temps par les aller-retour de la navette. Le cycle du tissage est  lunaire, car reflet de la lumière du plan formé en esprit. Le tissage et de la volonté exprimée du Logos, et la parole découlant du verbe.  

Avant l’intervention du principe qui avait-il ? On nous dit : l’informel et le non organisé, une materia prima indistincte et indescriptible, invisible, car sans lumière. Le tout était dans les ténèbres.  Le principe dans son action ordonnatrice est associé à la lumière, celle que nous retrouvons philosophiquement dans le cabinet de réflexion. Nous devons notre monde à un Principe lumineux et ordonnateur que nos physiciens et nos religions tentent de saisir et que nous, franc-maçon nommons de son titre le plus formaliste qui soit : le Grand Architecte de l’Univers.  

 Le cabinet de réflexion est un athanor qui met en présence les éléments disparates et essaie dans l’espace et le temps de leur donner forme et vie. C’est l’impétrant lui-même qui doit pendre conscience de ses propres éléments constitutifs et commencer à réfléchir sur leur assemblage esthétique.  

De la dislocation solution du corps on accède au monde des formes en passant par les états inférieurs de l’être (V.IT.R.I.O.L). Il s’agit clairement d’aller puiser dans le subterrestre associé à la materia prima, les éléments de la future forme. Il faut cependant qu’un souffle particulier anime et maintienne ces éléments primaires ensemble alors même qu’ils auraient vocation à se repousser (soufre-feu opposé au sel-eau).  

Cette force unifiante est l’âme-anima pour nos anciens. Ceci suppose que le subterrestre est le lieu de résidence et de manifestation de l’âme, ce qui correspond à la grande tradition occultiste et à l’idée chrétienne qu’a la fin des temps, les corps enterrés verront leur résurrection (relèvement).

 

C)      Le fil de la vie.

 

D’une certaine façon le cabinet sera vu par la Sœur et le Frère comme un assemblage d’éléments ordonnés et associés malgré leurs oppositions, dans le sens du fil de la vie.

 

1)       La parole créatrice.   

La construction du tartan est une histoire qui s’écrit et provient de la tension entre le haut et le bas du métier à tisser. Le fil lui-même est un assemblage de matériaux bruts associé par le doigté de l’artisan. La vie est au bout de cette gestation.    

Le tissage repose sur l’entrecroisement de deux séries de fils perpendiculaires. L’aptitude au filage et au tissage constituent véritablement le supplément d’âme propre à Ève.    

Ève est née de la cote d’Adam, soit la pointe latérale droite du triangle parfait. Elle se situe sous la ligne de partage des eaux de l’hexagramme et reste en rapport  matériel avec la terre tout en bénéficiant de la lumière chaleureuse du soleil[6].  

De manière plus symbolique il s’agit de la rencontre du visible et de l’invisible qui se traduit sous la forme d’une création. Le tissage est un acte de création par la femme qui emprisonne ses mots et ses pensées dans la fibre. Il en résulte une saga prise dans les filets de la mémoire tissée. Le tissu est à l’image de la tisseuse qui déclare son appartenance tribale par les motifs qu’elle y insère.  

 Le tissu est donc une imago mundi qui provient de « la voix » ou parole féminine. La voix est emprisonnée dans le motif du tartan. Cette parole créatrice de la femme souffle à la surface de la trame comme le verbe divin soufflait à la surface des eaux.

 

2)       La Genèse et le vivant.

 

Ce métier est celui du commencement : « Au commencement Dieu créa la Terre et le Ciel » (Genèse 1-1). Le metier à tisser met en tension le ciel et la terre.  

En tant que métier du « commencement » il est situé à l’endroit de la naissance des formes à la lumière, le cabinet de réflexion.  Le temps s’égrène en fonction de la course de la navette représentant les planètes dans leurs courses cycliques et plus précisément la lune. C’est un temps matriciel qui n’existe qu’en dépendance du mouvement de la navette et se calcule en lunaisons. La navette circule dans un espace créé entre terre et ciel. L’espace et le temps s’associent à la forme, créant par le mouvement le motif signifiant une imago mundi sur l’étoffe. Le motif se construit dans une progression ascendante, et la quenouille fournit la substance (matière-terre) que le métier par la représentation du motif, transformera en essence (esprit-ciel).  

Ainsi par l’exemple du métier à tisser nous pouvons dire que toute forme est souché dans la lumière principe. Sans lumière point de formes ni de lecture. Ce système, nous le retrouvons développé dans le temple maçonnique sous l’angle du bâtisseur. Le travail de la pierre brute ne se conçoit que dans l’hypothèse de la construction du temple qui est aussi une élévation lumineuse vers le ciel, mais cette taille ne peut s’effectuer dans le cabinet de réflexion subterrestre. Ce cabinet est dévolu aux états inférieurs de l’être et à l’assemblage des éléments disparates dans la gestation d’un nouvel homme tailleur de pierre.  

Le filage se fait à partir de fibres végétales ou animales soit le monde du vivant et non pas le monde minéral du maçon. Le monde composé par le tissage repose sur le fil qui est l’image même du destin. La destinée et un fil qui peut se rompre. C’est donc la fileuse qui tient entre ses doigts le destin. Le fil à une épaisseur et une longueur symbolisant la résistance de la ligne de vie et une couleur signifiant la nature de son langage. C’est la main dans son habilité qui fait le fil et son devenir, c’est elle qui assemble et épaissit le trait, en détermine la longueur, c’est une fonction mercurielle.  

La femme file le destin du monde tout comme le cordon ombilical. Le fil part de l’axe du monde représenté par la quenouille et rayonne jusqu’au métier à tisser, image du ventre maternel triangle d’eau, tissant l’étoffe du monde.  

Le monde est coupé de sa source lorsque le fil est coupé, c’est ici encore une image de la chute originelle. C’est aussi l’image de la vie qui ne tient qu’a un fil.

 

 

3)       La mythologie du fil. Les Parques

 

La mythologie grecque reconnaissait trois Moires que les Latins reprirent sous le nom de Parques. En grec : Clotho, Lachésis, Atropos. En Latin : Nona, Decima, Morta : Divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Elles sont généralement représentées comme des fileuses mesurant la vie des hommes. La première, la plus âgée, tire le fil de la quenouille, la suivante, mesure le fil et le tisse, et la dernière, la plus jeune, quand l’heure de la mort est arrivée, coupe ce fil avec le fatal ciseau dont elle est armée. La longueur du fil plus ou moins long représente la destinée de chacun. Cette destinée dans sa longueur est fonction de la durée mesurée.(WP)    

 

 

D)     La quenouille et le tartan    

 

Revenons aux éléments strictement visibles dans le cabinet de réflexion qui rappelons le n’auront plus à être présents en loge car hommes et femmes seront franc-maçon  et travaillerons avec les mêmes outils.

 

-          Une quenouille composée de deux éléments, l’axe et le fil.

 

-          Un tartan écossais aux couleurs du clan.  

1)       La quenouille est composée d’un axe et d’un fil qui s’enroule autour de celui-ci dans le sens dextrocentrique montant (1er et 2ème degré) et qui se déroule dans le sens sinistrocentrique descendant (3èm degré).  

Évidemment l’axe représente l’axis mundi, le  sens d’enroulement du fil et le sens inverse du déroulement représente le cordon ombilical et l’axe de la vie soit une projection Est-Ouest de la lumière dans les ténèbres. L’axe en laissant dérouler le fil autorise une projection sur le plan horizontal. On comprendra ici qu’il s’agit de l’action du centre ontologique en regard du monde manifesté et précisément que l’axe producteur de la lumière créée permet de percevoir au fond de soi, la lumière incréée[7]. On retrouve cette situation symbolique mise en œuvre par le chiffre 15 seulement abordé au grade de maître, mais pleinement expliqué dans la cérémonie secrète d’installation du maître de Saint Jean. La progression du fil le long de l’axis Mundi est reproduite par 3, 5, 7 en montant puis par 7 et 8 en descendant[8]… Évidemment le fil lové dans les deux sens  représente le double serpent gardien de l’axe du caducée ailé, ou l’escalier à vis que l’on monte jusqu’au visage de Dieu et que l’on redescend pour transmettre ici bas.  

Au plan humain on remarque que le fil fait lien entre le masculin et le féminin il relie l’aspect mâle et femelle donnant une perspective de réalisation vers l’androgyne. Le fil en lui-même est un cheminement qu’il soit sur le métier à tisser ou pour relier la vie à son destin. Ce fil nous sera utile pour la réalisation de l’être total.  

Ceci implique que le cheminement de l’homme dans le labyrinthe de la psyché ne peut se faire sans l’aide de la moitié féminine. Il faut pour atteindre la lumière en soi être à la fois homme et femme, unis ici par un fil.  

Le fil est un conducteur de vie, de sensations d’ondes et ici de lumière. Il donne un sens à la vie en la reliant à son auteur.  L’axe se tient entre les deux paumes des mains, représentant le haut et le bas. Il faut être deux protagonistes pour progresser dans les ténèbres et en revenir : l’un tient le fil et l’autre le déroule en tenant l’axe. Au bout du compte le fil par la volonté de l’axe, uni l’homme à la femme.  

Le fil de la vie est au sens propre l’essence de l’axe.  

 

Une fois la lumière intérieure atteinte au centre du labyrinthe par le guerrier (Thésée tue avec une pierre ou un poignard le Minotaure au centre de lui-même et perçoit alors la lumière « intérieure »). On enroule le fil pour faire revenir notre guerrier intérieurement « illuminé » à la lumière terrestre. C’est la sortie horizontale (Thésée et Ariane) du labyrinthe qui est suggérée et non pas la sortie verticale Icarienne réservée à d’autres initiations au sein du REP.  Thésée et Ariane ont vécu la même épreuve dans les méandres complexes du labyrinthe, car ils étaient reliés par ce fil. Il est donc faux de prétendre au rôle passif et secondaire de la femme, car le fil relie les vécus. Après tout, la lune réfléchit la dimension incréée de la lumière provenant du soleil, elle est donc indispensable à la vie sur terre et à la descente de l’esprit, son rôle n’est en aucun cas secondaire. Nous sommes tous le produit harmonieux du soleil et de la lune. S’agissant d’Ariane, elle raconte sur son métier à tisser l’histoire de Thésée qui est aussi son vécu, elle se confond à lui par le fil. La sortie Théséenne de l’antre est une renaissance dans la matière, soit une forme illuminée de l’intérieur.  

Ainsi 3 notions apparaissent clairement :  

a)       l’élément matriciel de la naissance à la lumière associée au cordon ombilical. Ce cordon est l’axis mundi des formes, la perpendiculaire descendante qui relie l’homme de la « chute » à la terre. C’est aussi un lieu, le ventre (Matrice de l’eau).  

b)       l’androgynie de la réalisation de l’être par le fil. Ariane et Thésée ne sont qu’un seul être. A l'unisson ils sont un seul coeur battant reunifiés pour acceuillir la lumière. C’est en ce lieu du cœur que sera déposée la lumiere interieure. Ce coeur devient réceptacle Graalique(Matrice du feu).  

c)       l’axe vertical au milieu des quatre points cardinaux. L’axe génère le mouvement, l’espace et le temps et relie la vie par un fil au centre créateur. Cet axe cardinal permet de se guider dans le labyrinthe. (Réceptacle et matrice de l’esprit, dans son envol dans l’axe principiel)

 

Nous en concluons que celle qui tient l’axe et le pouvoir de couper le fil détient la source de la vie.

 

 

Quel est donc le pouvoir[9]des sœurs ?

 

Notamment dans le pouvoir de tisser, faire le jour et de défaire la nuit l’ouvrage, lui donner les couleurs et les symboles voulus. La quenouille le filage et le tissage sont démiurgiques par nature et se font à la pénombre, de la nuit originelle jusqu'à la lumière du premier jour de la vie. Le chemin n’est éclairé que d’une lumière qui se veut intérieure.  

Donc la quenouille doit être dans la pénombre du cabinet de réflexion, car elle permet d’y entrer et d’en sortir et d’établir un lien entre lumière et ténèbres. Elle n’a pas à être présente dans la loge même, car les trois axes et six directions y sont déjà en tension dès l’allumage des feux.  

Faut-il rappeler que le cabinet de réflexion est une cavité matricielle, où la lumière de la bougie apparaît comme une promesse en devenir, et où tous les éléments présents concourent à la constitution de l’être. Simplement ces éléments apparaissent dissocies et ne s’assemblent et ne prennent vie qu’en présence d’une âme. Le Temple est déjà l’expression de l’ordre manifesté par la lumière, nous sommes à un état d’avancement supérieur. Le corps est déjà constitué dans le monde des formes, il est réveillé à ses sens dans une lecture profonde dans le but de participer à la construction. Le fil qui relie le maçon au cabinet de réflexion à été coupé par cette fameuse chute. Il reste en mémoire comme une nostalgie des origines, mais l’apprentissage de la marche va donner la liberté de mouvement au maçon. Commencera alors le cheminement vers l’exaltation…Icarienne peut-être.  

On peut faire un rapprochement entre le sel né de l’eau et le soufre né du feu qui ne s’unissent que par le pouvoir du mercure. Le mercure est assimilé au bois au premier degré du REP, il transforme et uni les éléments subterrestre dissociés en vie solaire. Autrement dit le bois fait le lien axial entre la terre et le ciel par les racines jusqu’aux ramures. Le bois[10] du tronc est un axe au même titre que la quenouille, la colonne vertébrale ou les colonnes du temple. Leurs fonctions sont notamment de donner cohérence et forme au chaos, par la lumière descendante représentant la volonté divine ou le principe.  

La sœur initiée est indispensable à ce mouvement lumineux.  

 

Quel est le sens véritable du fil ?  

C’est ce qui relie notre conscience à l’Œuvre.  

Il faut préciser les termes : relier c’est la religion au sens étymologique, « religare » qui veut dire se relier au passé, à l’origine donc. Ce « religare » est au sens propre le fil qui lie mon présent initiatique à mon origine d’homme total et primordial soit l’Adam original. Or l’Adam original est aussi bien homme et femme, car non différentié. Il bénéficie d’une proximité immédiate avec le souffle divin. Ce souffle divin est l’origine de l’Œuvre qui fait de l’homme le gardien, le berger de la création.  

Pour accomplir cette mission, l’homme fut mis en conscience, en situation de responsabilité de sa situation face à l’immensité de sa tâche.  

Malheureusement plutôt que de mener à bien cette mission, il utilisa sa conscience à son seul profit voyant dans la nature une source de valorisation de son seul Ego. Au lien de servir la création, il se l’appropria comme si elle était sienne. L’Ego se développa en lui au point qu’il devient centre de l’univers, perdant ainsi le sens de sa mission première. La perte du sens divin est une rupture du fil par la perte de conscience. L’initié répare la rupture.  

L’initiation qui permet de réparer le lien fait apparaître trois niveaux de conscience, et donne trois pilotes à celle-ci.  

L’âme pour les anciens est ce qui anime les corps. Donc le cabinet de réflexion est l’athanor des éléments alchimiques qui prendront forme et vie par la présence de cette âme.  

1-       L’homme par son corps constitué (et ordonné) prend conscience du moi par ses facultés sensibles notamment lors des voyages initiatiques. Le sensible est du domaine corporel.  

2-       En quittant le cabinet de réflexion, chacun disposait des éléments pour se construire et les voyages vont finir et ordonner en forme humaine cette construction. Ce sera alors « la prise de la conscience de soi » par l’âme.  

3-       Si le vieil homme meurt et se décompose, le nouveau se réordonne dans sa composition de manière consciente dans le but de se dire « je suis » au grade de maître. Cette êtreté embryonnaire ne demandera qu’à se développer et percevra plus tard la notion d’esprit-lumière. Ce sera alors « la prise de la conscience du Tout par l’esprit ».

 

Ainsi la triple « prise de conscience » s’effectue tour à tour : par le corps dans sa cohérence formelle où il s’agit de réunir les éléments constitutifs épars, puis par l’âme venant animer les sens de ce corps à la sortie du cabinet de réflexion et dans les voyages, puis en dernière phase par l’esprit avec la présentation de la lumière faisant briller la parcelle divine[11] qui est en nous. Nous avons ici le triptyque traditionnel : corps, âme, esprit soit un triangle parfait.  

Évidemment cette triple prise de conscience est ici à l’état embryonnaire et se développera au fur et à mesure du travail en loge. Elle doit être plus vécue qu’expliquée, du moins au premier degré…  

C’est en prenant la mesure des trois axes de la conscience que l’on rétablit le lien avec l’origine, qui est en vérité le centre de tout rayonnement.   

 

2)       Le tartan est une étoffe issue de la quenouille, il est donc l’expression clanique d’un monde manifesté né du centre ontologique.  

On voit immédiatement la laine à l’état brut qui sera filé puis tissé. Ces activités se faisaient à l’abri (à couvert), soit à l’intérieur de la « demeure » soit à l’abri d’une « enceinte ». Cette activité est par nature intérieure à l’être dans sa forme et dans son esprit. Nous retombons à nouveau sur le caractère matriciel de l’activité.  

Cette activité se rapproche de la taille de la pierre, mais s’en différencie en touchant au vivant du monde animal ou végétal qui sont les fruits et les produits de l’eau et du soleil. (Laine du mouton, lin, chanvre, etc.). De plus la taille de la pierre est minérale, elle implique l’éventrement de la terre pour y placer les fondations et le tutoiement du ciel par le clocher. Le minéral magmatique est informel et donc indifférencié par nature. Par ses actes le maçon donne la forme au chaos.  

Là ou l’activité textile fait une seconde peau protectrice de la progéniture et donc du vivant, l’activité du tailleur crée des éclats dont il faut se protéger par un tablier en guise de seconde peau.  

La fileuse-tisseuse relève d’une activité sédentarisée organisée et centralisée autour du foyer dont la flamme est entretenue par la mère nourricière. L’homme dans ses excursions et sa chasse est lié par un fil le reliant au foyer central. Ce foyer central vu de loin est une colonne de fumée axiale source de vie, de réconfort de sécurité et de descendance. Ce fil tisse des liens, appelés « lien du sang » et dessine l’appartenance tribale. C’est le principe de la « filiation » qui unit l’homme, la femme et la tribu.  

Le tartan est la construction identitaire sous un double aspect comme l’initiation. Au plan individuel cette construction est appelée « trame de la personnalité ». Au plan collectif et tribal, cette construction est appelée « esprit de corps », et on le retrouve dans les loges régimentaires Ecossaise et Irlandaise. C’est cet "esprit de corps", véritable conscience collective qui sera appelée plus tard égrégore en loge. Évidemment cette expression identitaire est une reproduction du monde manifesté sur la base d’une abscisse et d’une ordonnée. (La chaîne et fil de trame).  

Le tissu est l’assemblage des éléments de vie structurés dans un ensemble cohérent et identitaire. Le tartan intervient à nouveau sur les trois niveaux de la prise de conscience « collective » :

 

-           Le sensible et donc le corps par l’écriture de l’histoire spécifique du clan,

 

-           L’âme par sa présence active dans le collectif de pensée et d’action du clan, uni les individus, transformant leurs différences en complémentarités dans le but d’œuvrer en commun, jusqu'à la mort s’il le faut. Le corps retournant au terroir contribuant ainsi à entretenir un véritable substrat de la mémoire collective et de l’âme tribale.

 

-          L’esprit par la jonction du haut et du bas à l’intersection de la croix et dans la certitude de la présence divine au coté des combattants au-delà du visible. Il y a une survivance spirituelle attachée à la lignée clanique. Donc le clan regroupe par l’esprit les vivants les morts et ceux qui vont suivre.

 

Le tartan est donc un mausolée de la conscience tribale. Ce point sera enfin dépassé en loge et défaisant la barrière clanique de la différence. 

 

Le tartan Imago Mundi  

Le tartan nous raconte l’histoire du clan comme la première étape restreinte d'une cosmogonie. la loge poursuivra le processus en le menant vers l'universel.  

Au plan microcosmique, et donc horizontal, chaque point d’intersection du tartan est signifiant d’un individu en regard de son histoire et l’ensemble constitue un monde tribal avec pour origine un fil qui nous relie à l’axis Mundi. Ce monde est identifié par le clan et ses couleurs spécifiques.  

Au plan macrocosmique et donc vertical, chaque étagement des fils est constitutif d’un monde, et donc le tartan devient « la chaîne des mondes ». Pour nos anciens, il existe des mondes supérieurs et inférieurs. Ces mondes font références aux ancêtres toujours présents, notamment dans les combats et aux dieux ou esprits intercesseurs toujours agissants.  

Ce lien à l’axe et le chaînage textile infère le sens du pouvoir divin, il ne peut se faire qu’à la lumière qui ordonne. C’est l’illustration du pouvoir et de la puissance créatrice du Logos. À cette puissance divine répond la puissance transformatrice de l’homme sur son environnement naturel mission dévolue à l’Adam.  

Le tartan tout en étant une référence ontologique puissante, est aussi un rappel, une « invocation » à nos anciens et à nos racines. Il doit pour les mêmes raisons se situer dans le cabinet de réflexion. Rappelons que la vocation d’un cabinet de réflexion est, entre autres, d’illustrer les éléments constitutifs par dislocation du vivant, de vaincre le moi par le testament pour finalement aboutir à un réordonnancement harmonieux de ces mêmes éléments de base.  

À l’évidence la présence du tartan dans ce lieu prépare l’impétrante aux fonctions matricielles et identitaires propres à l’initiation féminine. La « geste » féminine est matricielle, elle ordonne le chaos en fonction d’une verticale de l’esprit.   

 

La couleur.  

Le tartan Écossais qu’il fût image du monde manifesté, ou plus simplement identitaire et clanique laisse sa place à l’étoffe tissée de couleur unie en loge. C’est une évolution importante qui tend vers l'universel.  

La couleur désormais unie (rouge ou noire) vient souligner la présence vitale du sang et de l’âme :  

-           Il est aux deux premiers degrés de couleurs ponceau soit la couleur du sang irriguant la chair de l’être sur les plateaux et l’autel. C’est traditionnellement le sang du combattant intérieur ici.  

-          Au troisième degré il devient linceul sur le corps d’Hiram au fond de la fosse. Il est de couleur noire comme le subterrestre et comme l’âme errante en quête de lumière.  

-          L’esprit s’échappe dans la lumière, qui faiblie au 3em degré.  

Ceci nous indique que le linceul noir d’Hiram est conservateur de son âme, le reste du corps étant dissous (la chair quitte les os) dans le chaos subterrestre et l’esprit reparti dans l’axe Nadir Zénith[12]. Le tissu recouvre le corps et conserve l’âme en en dessinant les contours. Le tissu et l’os restent en terre avec l’âme qui y fait son lieu de résidence jusqu'à la fin des temps. Cette explication est véritablement traditionnelle et commune à de nombreuses religions, elle correspond au surplus à notre tradition occidentale, elle s’appuie sur une large mythologie. Mais ce linceul noir est aussi un voile qui dissimule l’entrée dans les grands mystères par le biais de l’âme qui unit le corps à l’esprit. Surgit alors l’éclair des trois consciences œuvrant sur les trois parties de l’Être.  

C’est un aspect de l’unus mundus qui sur le plan de la psyché humaine, fait la relation entre le subconscient ou partie dissimulée du Soi, le conscient et la supra conscience. (Ce point sera développé au grade de MPE).  

Le tartan écossais est certes une imago mundi née de la matrice universelle, mais élaborée dans un Orient précis. Le tartan nous donne l’expérience initiatique de l’unus mundi, à l’aune du clan. Dans tous les cas il reprendra les règles communes de composition qui sont liées à l’ontologie. On assiste ainsi au transport du centre ontologique au cœur du clan. C’est ainsi qu’il existe autant de centres ontologiques que d’univers claniques formés. En ce sens le mont mythique Hérédom pour les maçons écossais est un point de contact avec le ciel, soit un centre ontologique. Le tartan est une recréation du monde d’un point de vue clanique.

 

Dans la loge  

La quenouille et le tartan sont absents de la loge. La loge est vêtue de textiles rouges ou noirs suivant le grade. Nous ne sommes plus dans le même univers. Ici l’homme et la femme n’ont plus de différences au plan des attribus qui sont abandonnés dans le cabinet de reflexion. En conservant leur identité, ils apprennent à travailler avec les mêmes outils.

 

 Dans la loge c’est le cycle du bâtisseur qui démarre. La femme participait assez souvent aux chantiers de construction, elle y remplaçait le mari décédé gagnant ainsi son salaire, elle suivait le militaire en campagne et pleurait sur son corps après la bataille. Elle y intervenait avec cette intelligence et cette sensibilité venant de ce fameux fil qui « relie » l’homme à la femme…  

Ariane n’a jamais abandonné Thésée[13].  

 

E)      Recomposition alchimique et transmission de l’influx.  

À la différenciation de la Genèse qui de génération en génération nous éloigne de la source originelle, répond l’aspiration de tout homme à retourner à l’unité. 

 

Quel est l’objectif de la différenciation initiatique de l’homme et de la femme ?  

Tout simplement le respect des anciennes traditions initiatiques. Ce respect s’inscrit dans la philosophie de la transmission.   

Quelle est la finalité de ses deux initiations  apparement séparées ?  

   La réponse en est donnée au grade de Chevalier de Saint André qui va réunifier la Dame au chevalier par l’Idéal et le mundus imaginalis. Cette union à l’évidence rejoint l’androgyne ou l’Adam originel, celui d’avant la division et la différenciation. La fonction du fil est de réunir. C’est donc au retour vers l’unité ontologique que nous travaillons, soit tout le contraire d’une vision machiste et rétrograde.  

Pour obtenir ce résultat unificateur, il faut aller jusqu’au bout de son genre pour comprendre ce que l’on est et ce que fut la différenciation. Ces étapes nous semblent indispensables à une bonne progression, l’Egalite des sexes passe par leur re-connaissance. Cette re-connaissance ne doit pas gommer notre co-naissance[14] sexuée. Il faut d’abord accepter d’être spectateur attentif de notre naissance avant de reconnaître l’autre sexe comme notre propre moitié. . Ainsi reconnu à nous même nous pourrons œuvrer avec les mêmes outils et sans distinction de genre en loge ou en chapitre. 

 

F)       Du clan à la loge.  

La notion d’appartenance clanique implique-t­-elle une initiation par la naissance ?  

La naissance implique un réordonnancement des éléments autour de l’influx spirituel. Cet influx est un fil qui nous relie au centre. En transmettant, nous donnons le fil.  

Le REP comme d'autres rites retrace le rapprochement du grand schéma de l’homme marqué par l’immanence et le grand schéma du Tout englobant tous les mondes caractérisés par la transcendance. Il offre à ses FF et SS un véritable dessin tissé de l’alpha jusqu'à l’oméga.  

La connaissance  par l’initié de ces deux schémas réconcilie l’homme, l’univers et d’autres notions qui ne relèvent pas du monde des formes ; c’est ici que la conscience activée dans ses trois niveaux, chacun subdivisé en trois états, porte ses fruits dans la structuration et la relation entre des deux schémas.  

Le franc maçon s’initie par lui-même dans un regroupement d’initiés sur le chemin, collectivement héritiers du rite et de la tradition. Les trois prises de la conscience, par le corps, par l’âme et par l’esprit, se feront ainsi sur un plan individuel et collectif.  

L’homme comme point de départ se déploie dans un aspect collectif et sociétal (notion d’appartenance) avant de se projeter individuellement grâce à la connaissance de soi, dans le but de mieux se fondre collectivement dans le grand schéma.  

Ce que nous dit le tartan par son aspect collectif est que l’initiation que l’on pouvait considérer en Occident comme une notion strictement individuelle peut être aussi replacée dans un cadre collectif d’une dévolution successorale (clan) qui dépasse l’aspect culturel pour toucher à la connaissance. Peut-on hériter par naissance dans un milieu donné d’une initiation que serait alors innée et non plus acquise?  

Je pense que le milieu et le sentiment d’appartenance favorisent la transmission ne serait-ce que par proximité ou immersion. L’influence spirituelle y est plus forte. Mais la naissance n’est-elle pas déjà une transmission ? À l’évidence, elle ne peut suffire, car l’initiation s’appuie sur l’expérience et donc l'acquis. La naissance doit se doubler d’un apprentissage conscient.  

Cette remarque n’est pas sans conséquence sur la notion de peuple élu ou au rôle dévolu à la tribu des Lévites en rapport au Temple de l’Ancien Testament, ou plus antérieurement de la descendance de Seth ou de Caïn, ou même des castes. C’est  le pouvoir des mères et le système initiatique matriarcal qu’il faudrait étudier en prenant exemple sur la vocation réconciliatrice de Ruth. Celle-ci en s’unissant à Booz, réunie deux tribus rivales de la descendance de David, donnant à la transmission de l’influence spirituelle une dimension universelle, réconciliatrice et matricielle, soit le contraire de la filière sectaire.  

En Occident personne ne nie l’existence jusqu'à la révolution, non pas de castes, mais de classes anciennement calquées sur les trois voies initiatiques traditionnelles : artisanales, chevaleresque pour la noblesse, et sacerdotale pour l’église. Elles n’étaient pas imperméables et restaient subordonnées à une transmission initiatique à l’origine puis à une simple transmission sociale. Cette dégénération se traduit aujourd’hui par une négation des genres. Il n’y aurait rien à regretter si nous arrivons à démontrer que cette évolution s’accompagne d’une plus grande humanisation de l’Homme. Malheureusement ce n’est pas encore le cas.  C’est la raison pour laquelle les traditions désuettes conservées dans certains rites doivent être regardées comme un témoignage intéressant.       

 

(…)  

E.°.R.°.

 

 

 



[1]À partir du MPE et du CSA mais aussi dans les rituels de CT il y a de nouveau purification par l’eau. Au REP on privilégie la fontaine de Siloé comme source de purification et d’ingestion de l’Esprit. L’âme accompagne par le souffle vital la recomposition des éléments dispersés puisés dans le cabinet de réflexion. Puis elle fait une place suffisante dans le corps pour animer la parcelle divine véritable trace du Principe-Logos qui est en nous

[2]A l’évidence nous laissons à nos successeurs l’appréciation de la notion de genre qui sous l’effet d’une certaine modernité se dissocierait du sexe compris au plan physique et génétique. Le genre se comprendrait alors sous l’angle du connaît toi toi-même, soit d’une intime conviction. Voilà de beaux débats en perspective. Cette réflexion pouvant aboutir à un nouveau genre suivant la connaissance de soi. La tradition n’en serait pas bouleversée pour autant et démonterait sa plasticité interprétative.

[3]Images extraites de Textile wibis.com et licornedecluny.com

[4]Purifier au sens alchimique.

[5]Nous avons vu que dans l’accès à la connaissance il y avait deux liens préalables à conforter, celui de la moitié manquante et celui de la transmission. Ceci est illustré par le couple Ariane Thésée. Le couple unisexe Dédale-Icare ne porte que la transmission du savoir, il manqua la complémentarité du genre pour que Icare se réalise dans la connaissance. Son savoir fondit au soleil et il chuta. On peut remarquer que le couple Ariane Thésée allie la transmission par le fil et la complémentarité du savoir- faire par le genre.

[6]Suivant la disposition de l’Orient au REP, où figure au centre un hexagramme lumineux centré de la lettre G.

[7]On comprendra que le sens montant et descendant s’adresse à l’apprenti sorti du cabinet de réflexion et ayant accompli ses voyages initiatiques. Dans toute initiation il est nécessaire de descendre avant d’entamer la remontée. Une fois atteint un certain sommet, il est alors nécessaire de redescendre à nouveau, mais cette fois-ci dans le but de transmettre. (Principe de la caverne socratique.)

[8]La question ne peut être développée ici.

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